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Soutenir les collaborateurs en chômage partiel

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Plusieurs millions de salariés sont, encore aujourd’hui, en chômage partiel en France !

Ces salariés sont souvent inquiets pour leur santé et celle de leurs proches, mais aussi sur la pérennité de leur emploi et la durée de prise en charge de leur chômage partiel. Le confinement et la perte des repères liés à l’arrêt de leur activité professionnelle, viennent en plus accroître leur mal-être.

Il est donc essentiel que leur manager direct soit particulièrement attentif à eux dans cette situation.

Qu’il soit conscient que chaque collaborateur, dans ce contexte stressant, a besoin de sentir que son entreprise et son manager direct, se soucient sincèrement de lui et de son bien-être. Qu’ils lui font confiance et comptent sur lui. Qu’il y a un réel espoir que la situation redevienne normale rapidement.

 

Comment aider vos collaborateurs dans ce contexte ?

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Votre action, comme manager direct, est cruciale vis-à-vis des membres de votre équipe en chômage partiel. Concrètement :

    1. Les questionner régulièrement, avec empathie, pour découvrir comment ils vivent cette situation. Les écouter, reformuler ce qu’ils disent d’important, les rassurer, s’il y a lieu, avec les éléments factuels dont vous disposez. Partager votre vision de ce qui va se passer dans l’entreprise dans les semaines à venir.
  1. Réfléchir très tôt avec eux à des activités qu’ils pourraient, s’ils le souhaitent, mener dans cette période pour rester connectés avec l’entreprise, et/ou aux compétences* qu’ils pourraient éventuellement développer. Convenir alors avec eux d’objectifs raisonnables de résultats et de délais. Vous assurer qu’ils disposent des moyens pour les mener à bien.
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  2. Leur proposer un RdV téléphonique fixe, deux fois par semaine, pour échanger calmement sur vos actualités mutuelles.
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  3. Les inviter une fois à une visio conférence hebdomadaire conviviale avec toute l’équipe, pour partager ce qui s’est passé dans la période, les nouvelles de chacun, les informations de intéressantes, les perspectives pour les semaines à venir.
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  4. Leur proposer systématiquement de participer aux manifestations à distance (apéritifs, célébrations…) que l’entreprise organise.
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  5. Leur parler des activités favorisant le bien-être que vous pratiquez, ou dont vous avez entendu du bien.
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  6. Leur faire passer les nouvelles de l’entreprise au fur et à mesure qu’elles vous parviennent.

*Dans le contexte de chômage partiel, contribuer au développement des collaborateurs est particulièrement pertinent. D’autant plus que le gouvernement finance les formations qu’ils vont suivre dans la limite de 1500€TTC par formation. C’est donc un moment idéal pour mettre en place les formations qui avaient été prévues lors des entretiens annuels, ou celles qui sont apparues nécessaires depuis.

 

Pratiquement :

 

Exemple d’entretien avec un collaborateur en chômage partiel

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Conversation téléphonique avec Stéphanie, une de vos collaboratrices, qui commence une période de chômage partiel :

Vous, souriant et accueillant : Bonjour Stéphanie, content de t’entendre. Comment les choses se passent pour toi et ta famille ?

Entamer alors une courte conversation de convivialité.

Vous : je souhaite voir avec toi comment on pourrait s’organiser dans cette période.
Stéphanie : oui, il faut le faire.
Vous : d’abord comment te sens-tu ?
Stéphanie : inquiète pour la santé de ma famille et pour celle de mes parents.
Vous, reformulant l’émotion de Stéphanie : inquiète pour la santé ?
Stéphanie : oui, car mes enfants jouent beaucoup dans la cour et nous ne savons pas s’ils sont contaminés par les autres enfants qui y viennent parfois… Donc nous sommes sous la menace permanente du virus dans la maison.
Vous : c’est malheureusement le cas pour beaucoup d’entre nous. Qu’en est-il pour tes parents ?
Stéphanie : en fait, là on est plus tranquilles, car ils n’ont pas reçu de visites depuis un moment.
Vous : as-tu d’autres sujets d’inquiétude importants ?
Stéphanie : oui, bien sûr, mon avenir professionnel, donc économique
Vous : comme tu as dû le voir dans le document publié par l’entreprise, cela devrait bien se passer pour nous. Nous allons faire le gros dos pendant les deux prochains mois et reprendre progressivement l’activité, une fois bien identifiées et mises en place les mesures sanitaires indispensables. La trésorerie de l’entreprise permet de tenir et nous avons un carnet de commande pléthorique. Donc nous n’avons, en principe, rien à craindre pour notre avenir professionnel. En tout cas, moi je n’ai pas de craintes sur ce sujet.
Vous : dans ce contexte néanmoins compliqué, as-tu envie de rester branchée sur l’entreprise, ou préfères-tu couper ?
Stéphanie : je pense que ce serait bien pour moi de rester connectée, au moins une partie de la journée.
Vous : Ok, quel temps raisonnable pourrais-tu consacrer chaque jour à cela ?
Stéphanie : je ne peux pas laisser mon mari s’occuper tout le temps des enfants, donc j’imagine pouvoir y passer 4h par jour, par tranches de 2h.
Vous : est-ce que cela te laissera du temps pour prendre soin de toi ?
Stéphanie : oui, je fais un peu de gym le matin et une balade en fin d’après-midi.
Vous : super ! A quels moments de la journée imagines-tu placer tes plages « entreprise » ?
Stéphanie :de 10 à 12h et de 16 à 18h.
Vous : OK. Qu’est-ce qui t’intéresserait de faire ?  Quelles nouvelles compétences aimerais-tu développer, parmi celles dont nous avions parlé dans l’entretien annuel ? A moins que tu ne sois intéressée par un des sujets de fond que l’on repousse depuis longtemps que tu aimerais approfondir ?  
Stéphanie : les deux en fait. Il y a le projet de mise à jour de nos documentations qui m’intéresse et j’ai aussi envie de développer mon anglais et mon aptitude à rédiger des rapports bien structurés.
Vous : super, de quoi aurais-tu besoin pour mener ces projets à terme ?
Stéphanie : pour les documentations j’ai tout ce qu’il faut à la maison. Pour l’anglais j’aurais besoin d’un tuteur avec qui converser chaque jour. Pour la rédaction de rapports je ne sais pas trop comment faire
Vous : OK, je vais t’envoyer les documentations des formations en anglais et demander au service formation de t’appeler pour réfléchir à ce qui serait le plus efficace pour l’aspect rédaction. Penses-tu que des membres de l’équipe pourraient t’aider sur ces sujets ?
Stéphanie : oui, peut-être que travailler en binôme avec Jean, s’il veut bien, m’aiderait à apprendre à mieux rédiger. Sur l’anglais, non, car on est tous aussi nuls.
Vous : OK, quels résultats voudrais-tu atteindre, sur ces trois sujets, d’ici disons mi-juin ?
Stéphanie : vais y réfléchir et reviendrai vers toi demain.
Vous :  vois-tu d’autres choses dont tu aurais besoin ?
Stéphanie :  pour l’instant non.
Vous : OK. Serais-tu OK pour participer à la réunion hebdomadaire d’équipe qui a lieu en principe le lundi de 10 à 11h ?
Stéphanie :  Oui bien sûr !
Vous : te propose aussi que l’on prenne deux RdV téléphonique (15’) par semaine pour partager nos actualités. Es-tu OK ?
Stéphanie : tout-à-fait.
Vous : est-ce que le mardi et le vendredi à 10h serait de bons moments pour toi ?Stéphanie : oui.
Vous : bon, nous sommes calés. Je vois avec le service formation ce qu’ils ont pour l’anglais. De ton côté tu réfléchis aux résultats que tu pourrais viser d’ici à mi-juin, sur l’optimisation et sur l’anglais. Et nous nous parlons le mardi et le vendredi à 10h, en plus des échanges pendant la réunion du lundi.
Stéphanie : c’est OK.
Vous : as-tu d’autres questions ou sujets que tu voudrais aborder ?
Stéphanie : non.
Vous :  Ok, je suis évidemment à ta disposition à tout moment si tu en sens le besoin. Envois-moi juste un SMS pour que je me libère.

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En résumé, en période de chômage partiel, l’essentiel est que vos collaborateurs sentent que vous vous souciez aussi de leur bien-être. En ayant des contacts fréquents avec eux. En leur proposant des activités qui ont du sens. En étant transparent. En maintenant une vie d’équipe.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le management des télétravailleurs, le livre « Devenir un manager : le guide pas-à-pas, 2ème édition » publié chez AFNOR en février 2024, consacre un chapitre entier à ce sujet.

Il décrit par ailleurs les moyens pratiques et éprouvés dont un manager – récemment en poste ou plus aguerri – dispose pour installer rapidement  bien-vivre, confiance, engagement, coopération et autonomie, dans son équipe.

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